Il existe quatre manières pour allouer l'espace disque pour FreeBSD. Le partionnement guidé (Guided) fixe automatiquement les partitions disque, alors que le partionnement manuel (Manual) permet aux utilisateurs avancés de créer des partitions sur mesures. L'option ZFS, disponible uniquement sous FreeBSD 10 et versions suivantes, créera un système de fichiers racine sur ZFS optionnel avec support pour les différents environnements de démarrage. Enfin, il y a la possibilité de lancer un interpréteur de commandes dans lequel les programmes en ligne de commande comme gpart(8), fdisk(8), et bsdlabel(8) pourront être utilisés directement.
Cette section décrit ce qui doit être pris en compte lors du partitionnement du disque. Elle montre ensuite comment utiliser les différentes méthodes de partionnement.
Lors du partionnement, il faut garder à l'esprit que les
disques durs transfèrent les données plus rapidement depuis
les pistes extérieures que depuis les pistes intérieures.
Aussi, les systèmes de fichiers plus petits et très sollicités
devraient être positionnés vers l'extérieur du disque, alors
que les partitions plus grandes comme
/usr
devraient être placées vers
l'intérieur du disque. C'est une bonne idée de créer les
partitions dans l'ordre suivant: /
,
espace de pagination, /var
, et
/usr
.
La taille de la partition /var
reflète l'utilisation prévue de la machine. Cette partition
est utilisée pour contenir les boîtes aux lettres de
messagerie, les fichiers journaux, et les queues d'impression.
Les boîtes aux lettres et les fichiers journaux peuvent
croître jusqu'à atteindre des tailles inattendues en fonction
du nombre d'utilisateurs et combien de temps sont conservés
les fichiers journaux. En moyenne, la plupart des
utilisateurs n'auront rarement besoin de plus d'un gigaoctet
d'espace disque pour /var
.
Parfois, beaucoup d'espace disque est nécessaire pour
/var/tmp
. Quand de nouveaux logiciels
sont installés, les outils de paquetage extraient une copie
temporaire des paquetages dans
/var/tmp
. Les logiciels importants
comme Firefox,
Apache OpenOffice ou
LibreOffice peuvent être délicats
à installer si l'espace disque dans
/var/tmp
n'est pas suffisant.
La partition /usr
contient beaucoup
de fichiers nécessaires au système, dont le catalogue des
logiciels portés de FreeBSD et le code source du système. Au
moins 2 gigaoctets sont recommandés pour cette
partition.
Lors du choix de la taille des partitions, gardez à l'esprit les besoins en espace. Manquer d'espace sur une partition alors qu'une autre est à peine utilisée peut être très frustrant.
Par principe, votre espace de pagination devrait typiquement avoir une taille double de la quantité de mémoire physique (RAM). Les systèmes avec peu de mémoire RAM pourront avoir de meilleures performances avec beaucoup plus d'espace de pagination. Configurer trop peu d'espace de pagination peut conduire à une certaine inefficacité du code de pagination de la mémoire virtuelle (VM) et peut être à l'origine de problèmes ultérieurement si vous ajoutez plus de mémoire à votre système.
Sur des systèmes importants avec de multiples disques SCSI ou de multiples disques IDE fonctionnant sur différents contrôleurs, il est vivement recommandé que vous configuriez un espace de pagination sur chaque disque, jusqu'à quatre disques. Les partitions de pagination sur les différents disques devront avoir approximativement la même taille. Le noyau peut gérer des tailles arbitraires mais les structures de données internes sont dimensionnées pour 4 fois la taille de la plus grande partition de pagination. Garder la taille des partitions de pagination proche permettra au noyau de répartir de manière optimale l'espace de pagination entre les disques. Des espaces de pagination importants ne sont pas problématiques, même s'ils sont peu utilisés. Il peut être plus simple de récupérer la main face un programme incontrôlable avant d'être forcé à redémarrer la machine.
En partitionnant correctement votre système, la
fragmentation introduite sur les partitions plus petites et
plus chargées en écriture ne s'étendra pas sur les partitions
principalement utilisées en lecture. De plus, avoir les
partitions principalement utilisées en écriture proche du bord
du disque augmentera les performances d'E/S
sur les partitions qui le demandent le plus. Bien qu'il soit
nécessaire d'avoir de bonnes performances
d'E/S sur les grandes partitions, les
déplacer plus vers l'extérieur du disque ne donnera pas lieu à
une augmentation significative des performances alors que le
déplacement de performances alors que le déplacement de
/var
vers le bord peut avoir un sérieux
impact.
Si plusieurs disques sont connectés, choisissez celui sur lequel FreeBSD doit être installé.
L'intégralité ou une portion du disque peut être allouée pour FreeBSD. Si
est sélectionné, une partition recouvrant la totalité du disque est créée. Sélectionner créé une partition dans l'espace inutilisé du disque.Une fois les partitions créés, vérifiez attentivement le résultat. Si une erreur a été faite, sélectionner
permettra de revenir au partionnement de départ, ou créera les partitions FreeBSD automatiquement. Les partitions peuvent être créées, modifiées, ou supprimées manuellement. Quand le partionnement est correct, sélectionner pour poursuivre l'installation.Le partionnement manuel envoie directement dans l'éditeur de partitions.
Sélectionner un disque (ada0
dans
cet exemple) et
permet d'afficher un menu pour le choix du type de
table de partitionnement.
Le partionnement GPT est généralement le choix le plus approprié pour les ordinateurs de type PC. Les systèmes d'exploitation anciens ne sont pas compatibles avec GPT et peuvent nécessiter à la place un partitionnement de type MBR. Les autres systèmes de partitionnement sont en général utilisés pour les ordinateurs anciens ou particuliers.
Abbréviation | Description |
---|---|
APM | Table de partition Applie, utilisée par le Macintosh® PowerPC® (http://support.apple.com/kb/TA21692). |
BSD | Partitions BSD (BSD Labels) sans MBR, parfois appelé dangerously dedicated mode ou « mode dédié ». Consulter la page de manuel bsdlabel(8). |
GPT | Table de partition GUID (http://en.wikipedia.org/wiki/GUID_Partition_Table"). |
MBR | Master Boot Record (http://en.wikipedia.org/wiki/Master_boot_record"). |
PC98 | Variante du MBR, utilisée par les ordinateurs de type NEC PC-98 (http://en.wikipedia.org/wiki/Pc9801). |
VTOC8 | Volume Table Of Contents utilisé par les ordinateurs Sun SPARC64 et UltraSPARC. |
Après avoir choisi et créé le partitionnement, sélectionner à nouveau
créera les nouvelles partitions.Une installation standard de FreeBSD avec GPT utilise au moins trois partitions:
freebsd-boot
- Code de démarrage
FreeBSD.
freebsd-ufs
- Un système de
fichiers UFS FreeBSD.
freebsd-swap
- Espace de pagination
pour FreeBSD.
Un autre type de partition qui vaut la peine d'être
mentionné freebsd-zfs
, employé pour des
partitions qui contiendront un système de fichiers FreeBSD
ZFS. Voir Chapitre 20, The Z File System (ZFS) ** Traduction
en Cours **. La page
de manuel gpart(8) liste d'autres types de partitions
disponibles pour GPT.
Des partitions avec plusieurs systèmes de fichiers peuvent
être utilisées, certaines personnes peuvent préférer une
organisation plus traditionnelle avec des partitions séparées
pour les systèmes de fichiers /
,
/var
, /tmp
, et
/usr
. Consulter Exemple 2.1, « Création d'un système traditionnel de partitions pour
systèmes de fichiers séparés », pour un
exemple.
Les tailles peuvent être entrées avec les abréviations courantes: K for kilooctet, M pour mégaoctets, ou G pour gigaoctets.
Un alignement correct des secteurs sur le disque permet de meilleures performances, et créer des partitions de tailles multiples de 4K permet de s'assurer de l'alignement sur les disques à secteur de 512 octets ou 4 Koctets. Généralement, employer des tailles de partition qui sont des multiples d'1M ou 1G est le moyen le plus simple de garantir que chaque partition débute sur un multiple de 4K. Une exception: à présent, la partition freebsd-boot ne devrait pas dépasser 512K en raison de limitations du code de démarrage.
Un point de montage est nécessaire si cette partition
contiendra un système de fichiers. Si une seule partition UFS
unique sera créée, le point de montage devra être
/
.
Un label est également demandé. Un
label (ou étiquette) est le nom par lequel la partition sera
connue. Les noms ou numéros de disques peuvent varier si le
disque est connecté à un contrôleur ou port différent, mais le
label de partition ne changera pas. Se référer aux labels
plutôt qu'aux noms de disques et numéros de partitions dans
les fichiers comme /etc/fstab
rend le
système plus tolérant aux changements de matériel. Les labels
GPT apparaissent dans le répertoire
/dev/gpt/
lorsqu'un disque est attaché au
système. Les autres systèmes de partitionnement présentent
d'autres possibilités au niveau des labels, et leur labels
apparaissent sous différentes répertoires dans
/dev/
.
Employez un label unique pour chaque système de fichiers
pour éviter les conflits avec les labels identiques.
Quelques lettres du nom du l'ordinateur, de son rôle, ou de
son emplacement peuvent être ajoutées au label. Par
exemple, labroot
ou
rootfs-lab
pour la partition UFS racine
de l'ordinateur du laboratoire.
Pour une organisation traditionnelle de partitions dans
laquelle les répertoires /
,
/var
, /tmp
, et
/usr
sont des systèmes de fichiers
séparés ayant chacun leur propre partition, créer une table
de partition GPT, puis créer les
partitions comme montré ci-après. Les tailles de partitions
indiquées sont celles typiques pour un disque de 20G. Si
plus d'espace est disponible sur le disque cible, une
partition de pagination ou une partition
/var
plus importantes peuvent être
utiles. Les labels utilisés ici sont préfixés par
ex
pour « exemple », mais le
lecteur peut utiliser un autre label unique comme décrit
plus haut.
Par défaut, le programme gptboot
de
FreeBSD s'attend à ce que la première partition UFS trouvée soit la
partition /
.
Type de partition | Taille | Point de montage | Label |
---|---|---|---|
freebsd-boot | 512K | ||
freebsd-ufs | 2G | / | exrootfs |
freebsd-swap | 4G | exswap | |
freebsd-ufs | 2G | /var | exvarfs |
freebsd-ufs | 1G | /tmp | extmpfs |
freebsd-ufs | valeur proposée par défaut (le reste du disque) | /usr | exusrfs |
Après la création des partitions, sélectionnez
pour poursuivre l'installation.Le support pour la création automatique d'installations
avec la racine du système de fichiers sur ZFS a été ajouté
dans FreeBSD 10.0-RELEASE. Ce mode de partitionnement ne
fonctionne qu'avec des disques entiers et effacera le contenu
du disque entier. Le programme d'installation créera
automatiquement des partitions de tailles alignées sur des
multiples de 4k et forcera ZFS à utiliser
des secteurs de 4k. Cela est sans risque même pour les
disques avec des secteurs de 512 octets, et a l'avantage de
s'assurer que les pools créés sur des disques à secteurs de
512 octets pourront se voir, dans le futur, adjoindre des
disques à secteurs 4k, soit en tant qu'espace de stockage
supplémentaire soit en tant que remplacement de disques
défectueux. Le programme d'installation peut également
utiliser en option le chiffrement du disque
GELI comme décrit dans la Section 18.16.2, « Chiffrage des disques avec
geli
». Si le chiffrement est
activé, un pool de démarrage non-chiffré de 2 Go
contenant le répertoire /boot
est créé.
Il contient le noyau et les autres fichiers nécessaires au
démarrage du système. Une partition d'espace de pagination
d'une taille réglable par l'utilisateur est également créée,
et le reste de l'espace disque est utilisé pour le pool
ZFS.
Le menu principal de configuration ZFS présente plusieurs options pour contrôler la création du pool.
Sélectionner T pour configurer le
Pool Type
et le ou les disques qui
constitueront le pool. Le programme d'installation
automatique ZFS ne supporte actuellement
que la création d'un seul périphérique virtuel de niveau
supérieur (« top level vdev »), en dehors du mode
stripe (un seul disque ou concaténation de plusieurs disques).
Pour créer des pools plus complexes, utiliser les instructions
de la Section 2.7.5, « Partitionnement à partir de l'interpréteur de
commandes » pour créer le
pool. Le programme d'installation supporte la création de
différents types de pool dont le mode stripe (non recommandé,
pas de redondance), le mode miroir (meilleure performance,
moins d'espace disque utilisable), et les modes RAID-Z 1, 2,
et 3 (avec la capacité à supporter la panne concourante de 1,
2 et 3 disques respectivement). Lors de la sélection du type
de pool, une information est affichée au bas de l'écran avec
un conseil sur le nombre de disques nécessaire, et dans le cas
du mode RAID-Z, le nombre optimal de disques pour chaque
configuration.
Une fois que le Pool Type
a été
sélectionné, la liste des disques disponibles est affichée, et
l'utilisateur est invité à choisir un ou plusieurs disques
pour former le pool. La configuration doit être alors validée
pour s'assurer que suffisamment de disques ont été
sélectionnés. Si ce n'est pas le cas, sélectionner
pour retourner
à la liste des disques, ou
pour changer de type de
pool.
Si un ou plusieurs disques manquent sur la liste, ou si des disques ont été ajoutés après le lancement du programme d'installation, sélectionner
pour repeupler la liste des disques disponibles. Pour éviter d'effacer par accident le mauvais disque, le menu peut être utilisé pour inspecter chaque disque, y compris sa table des partitions et plusieurs autres informations comme le modèle de disque et son numéro de série si disponibles.Le menu de configuration principal de ZFS permet également à l'utilisateur d'entrer un nom de pool, désactiver le forçage des secteurs de 4k, activer ou désactiver le chiffrement, basculer entre les types de partitionnement GPT (recommandé) et MBR, et sélectionner la quantité d'espace de pagination. Une fois que toutes les options ont été configurées aux valeurs désirées, sélectionner l'option
en haut du menu.Si le chiffrement GELI du disque a été activé, le programme d'installation demandera deux fois le mot de passe à utiliser pour chiffrer les disques.
Le logiciel d'installation propose alors une dernière chance d'annuler les modifications avant que le contenu des disques sélectionnés ne soit détruit pour créer le pool ZFS.
L'installation se poursuit alors normalement.
Dans le cas d'installations complexes, les menus de
partitionnement de bsdinstall
peuvent ne pas proposer le niveau de flexibilité recherché.
Les utilisateurs expérimentés peuvent sélectionner l'option
à partir du menu de
partitionnement afin de partitionner manuellement les disques,
de créer le ou les systèmes de fichiers, d'éditer
/tmp/bsdinstall_etc/fstab
, et de monter
les systèmes de fichiers sous /mnt
. Une
fois cela fait, taper exit
pour retourner
dans bsdinstall et poursuivre
l'installation.
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